Damnatio Memoriae

Damnatio Memoriae

Romualdo Molina et Taíd Rodríguez Castillo
Mars 2016

L’État universel, qui unifia la société civilisée gréco-romaine – et d’autres grandes portions de sociétés : égyptienne, sémitique et suméro-babylonienne, par exemple – et les territoires de la Koiné du Bronze atlantique qu’Arnold J. Toynbee n’arriva pas à identifier dans son Étude de l’histoire, pratiqua la damnatio memoriae sur tout ce qu’il ne put assimiler.

En principe, cette damnatio memoriae était le nom d’un type de condamnation judiciaire qui s’exerçait, à leur mort, sur les personnages indésirables aux yeux du Sénat romain. Le Sénat était, quant à lui, une assemblée de vieux (senex, littéralement) magistrats, membres éminents de familles aristocratiques de Rome. À l’époque impériale, cette assemblée d’anciens avait encore un pouvoir considérable et était l’un des moyens favoris pour canaliser toute sorte de conspiration ou de changement forcé d’empereur.

Par conséquent, tout empereur ou personnage important qui entravait les plans du Sénat ou de ceux qui étaient derrière le Sénat pouvait, une fois mort, être soumis à la damnatio memoriae, qui consistait en l’effacement systématique de toute trace de son existence. Effigies, statues, mosaïques, peintures, pièces de monnaie, plaques, œuvres littéraires, registres, odes, poèmes, panégyriques, souvenirs de famille… étaient détruits, effacés ou défigurés. La condamnation incluait même l’interdiction expresse de prononcer le nom du condamné.

Mais cela, même si c’était déjà beaucoup, n’était seulement qu’une partie de la condamnation, celle dont il est resté un enregistrement clair : la destruction physique plus ou moins innocente des objets qui avaient conservés la mémoire de celui qui avait été condamné. Mais cette mesure était accompagnée d’une autre beaucoup plus dommageable, durable et sévère : la déformation systématique des faits qui façonnèrent sa vie. Autrement dit, il s’agissait de ternir son nom, de le charger d’opprobres, de demi-vérités ou de mensonges effrontés, et consigner ensuite cela, tel quel, dans des œuvres littéraires, des panégyriques et des livres d’histoire.

Des exemples archétypiques de ce type de condamnation appelée « dommage », car ils étaient parfaitement conscients du dommage à long terme qu’ils faisaient, nous pouvons en voir dans la vie de Commode ou de Néron. Commode, par exemple, empereur romain fils de Marc-Aurèle, mit fin à la guerre contre les Germains. Le Sénat ne le lui pardonna pas et essaya de nombreuses fois de l’assassiner. Ensuite, quand il parvint à le faire, il n’hésita pas à l’accuser de mégalomane ! Il imposa à sa mort ce genre de châtiment infamant et remplit son nom et sa vie d’histoires incroyables sur sa haine envers son père, son désir sexuel envers sa sœur, son narcissisme exagéré, son culte du corps et son penchant à tuer des gladiateurs impuissants ou drogués. Ensuite, il consigna ces histoires dans les livres d’histoire, tâche qui fut confiée au très digne Dion Cassius (Histoire romaine), sénateur lui-même, au service de la nouvelle dynastie régnante après l’assassinat de Commode par le Sénat.

Il n’y a aucune preuve documentaire de ce qu’il existât un mandat spécial du Sénat à Dion Cassius pour écrire son incroyable version de la vie de Commode, mais il est frappant de constater qu’en très peu de temps, l’œuvre de Cassius parvint à être diffusée dans tout l’Empire et à devenir l’ouvrage historique de référence par excellence. De fait, il reste encore la principale source d’information (en réalité, la seule avec l’œuvre d’Hérodien) sur les événements qui conduisirent à un changement de la dynastie régnante à la fin du IIème siècle, à la guerre civile et à la montée de la dynastie des Sévères.

familia

Photo de famille où Caracalla fit effacer le visage de son frère Geta, après avoir ordonné son assassinat et l’avoir condamné à la damnatio memoriae. https://es.wikipedia.org/wiki/Caracalla

Dans ces circonstances, n’est-il pas facile de croire Dion Cassius ? Comment peut-il être encore une source fiable sur la vie de cet empereur ? Son « objectivité » a été mise en doute maintes fois. Il est apparu évident que la plupart des faits relatés ne sont pas vrais et que certains sont carrément des mensonges. Des dialogues sensationnalistes tirés d’on ne sait où ont été introduit dans ses œuvres et pourtant, on ne cesse de répéter encore et encore la même version absurde de cette histoire. Le magazine National Geographic considère Commode comme par l’un des « pires empereurs de Rome », le film Gladiateur l’a immortalisé en tant que tel, et la Wikipedia l’accuse d’avoir dilapidé la richesse accumulée par son père dans les jeux de gladiateurs et de conduire l’Empire à la guerre civile. Son image, deux mille ans plus tard, est tellement vilipendée qu’elle serait impossible à rétablir, même si une bibliothèque entière de nouveaux documents apparaissait, faisant de lui un empereur réputé.

S’ils ont fait cela avec les empereurs, Romains et demi-dieux, comment ne pas penser qu’ils aient fait la même chose et plus encore avec les ennemis récalcitrants de l’État romain ? Comment ne pas penser qu’ils purent bâillonner, effacer ou déformer les traces des réalisations des cités-états et des cultures conquises ?

Rome, un empire essentiellement confiné dans la région du Latium en Italie, dont l’apogée ne dura pas plus de trois cents ans (qui vont de Jules César, 1er siècle avant J.-C., à la grande crise du IIème siècle après J.-C.) et qui passa le reste de son existence éphémère au milieu des convulsions sociales et militaires ; un empire dont les lois n’ont jamais laissé entrevoir le moindre souci d’améliorer les conditions de vie de ses « colonies » et qui, au contraire, se préoccupa et s’occupa presque exclusivement d’améliorer les moyens d’extraire de celles-ci leurs richesses ; un empire essentiellement militaire et esclavagiste dont la dynamique de fonctionnement était simplement la guerre continue pour que ne soit pas interrompu le flux d’esclaves qui constituait sa force de travail et qui, dès lors, ne prit jamais la peine d’inventer la noria parce qu’il y avait des esclaves pour aller chercher de l’eau… Un empire comme cela, peut-il encore être considéré comme le grand civilisateur de l’Occident ?

Il semble plus logique de penser que l’Occident, et bien sûr la péninsule la plus occidentale de l’Europe, étaient déjà civilisés bien avant l’arrivée des Romains [1].

Cependant, trop d’historiens aujourd’hui considèrent que l’histoire d’Hispania – la Span des Cananéens à laquelle Asclépiades de Myrlée reconnaît six mille ans d’ancienneté en 150 avant J.-C. – commence avec l’invasion romaine. En effet, jusqu’à récemment, on a considéré, à tort, les historiens romains comme des sources fiables et on a construit une vision de l’histoire de l’Espagne sur la base de ces sources. De ce fait, le rôle de Rome comme civilisatrice de la péninsule Ibérique apparaît surdimensionné.

Un exemple pittoresque

La ville de Rome fut fondée au VIIIe siècle avant J.-C. par une bande de fugitifs sans épouses qui durent assurer leur descendance par l’enlèvement des Sabines. Ils étaient dirigés par les jumeaux Romulus et Remus, provenant d’une Rome plus ancienne (tel que l’indique clairement leur nom). En temps opportun, les impériaux changèrent le nom de cette ville d’origine : il leur semblait humiliant que la Rome impériale ne soit en fait qu’une « nouvelle Rome ». Ils l’appelèrent Valentia, qui était la traduction en langue latine du mot Rome (qui peut avoir une origine grecque ou pas, comme nous le verrons plus loin) et y installèrent une colonie de soldats libérés des guerres lusitaniennes pour veiller à ce que l’on y respecte le nouveau nom.

Pourtant, au début des années quatre-vingt du XXème siècle, dans un beau document encadré qui décorait le hall de l’Hôtel Londres de Valencia (Espagne), on pouvait encore lire, à côte d’un grande carte de la ville datée du XVIIème siècle, gravé en perspective et en relief :

« Valentia Edetanorvm, popvlare Cidis, qvae olim Roma, ante Romam, castrvm non ignobile, ad oras Svcionensis Sinvs, svb Romo condita (…). »

Traduction : « Valencia des Edetans, populairement du Cid, qui était Rome avant Rome, camp fortifié d’origine non humble, sur les rives du golfe du Sucro [2], fondée sous le gouvernement de Rome ».

Cette première Rome fut un emporion, un comptoir colonial présumé grec, situé sur la côte est de l’Espagne, près de la très vieille ville de Dyria ou Tyria, capitale des Ibères Edetans. Elle semble être l’une des nombreuses Rome qu’il y eut avant Rome (tout comme il y eut de nombreuses villes de Troie). La Rome impériale effaça les traces de chacune d’elles et, ne conservant que la sienne, transforma les autres en Valentias, Valenciennes, Valens, etc. qui peuplent l’Espagne, la France, l’Italie et l’Europe centrale.

Le nom Romo peut dériver de romè-ès qui, en grec, signifie « force, vigueur, solidité ; puissance, pouvoir, ressources ; force militaire, troupes, armée ; confiance, courage. » En un mot, « valeur, vaillance » (les Latins ont dû trouver la traduction du nom de l’ancien comptoir dans un dictionnaire hellène-latin). Et c’est ainsi que, traditionnellement, les linguistes relient les deux mots.

Mais il peut également dériver (et cette option est pratiquement inexplorée) du romani rom qui signifie « homme, personne ». Le romani est la façon dont on désigne habituellement l’ensemble des langues gitanes. Et parmi les Gitans, ceux d’Espagne en particulier s’auto-désignent comme des Rom (au pluriel Roma), et ils réservent l’usage de ce mot pour désigner uniquement ceux qui appartiennent à leur ethnie. Les non Gitans ne sont pas des Rom, mais des paios. Cette manière particulière de concevoir les autres comme des « non-personnes » n’appartient pas exclusivement aux Gitans : les anciens Égyptiens réservaient également l’usage du mot « homme, personne » à ceux qui étaient nés en Égypte et désignaient les autres autrement, par leur lieu d’origine, par exemple, mais jamais comme des Romat. En égyptien ancien, romat ou roma (le -t final ne se prononçait pas) désignait « un homme, une personne ou un peuple » (égyptien) et c’est l’une des preuves les plus convaincantes du fait que finalement, les Gitans durent effectivement s’être trouvé pendant longtemps en Égypte, comme le veulent leurs propres légendes et traditions [3].

Mais dans ce cas, comment expliquer la présence des Gitans et/ou des Égyptiens à Valencia et à Rome huit siècles avant Jésus-Christ ? Selon la légende, les Gitans – comme d’autres peuples qui se regroupaient en fonction de leur origine géographique – accompagnèrent les armées de l’Hercule thébain (de la ville de Thèbes en Égypte) quand il passa le détroit et conquit l’Espagne, fondant Séville et parcourant le levant espagnol para la voie que l’on appellera ensuite via Heraclea. Il épousa la princesse Pyrène, fille du roi Bébryce, devenant roi des terres au sud des Pyrénées et laissant héritiers et lieutenants derrière lui (le vingtième dans la ligne de succession fut Romo).

Historiquement, les Gitans, comme les Hébreux et d’autres groupes humains qui ont ensuite perdu leur cohésion et la mémoire de leur origine, durent accompagner les colonies de peuples provenant d’Égypte qui s’installèrent dans la péninsule Ibérique vers les VIIIème et VIIème siècles av. J.-C., ce qui coïncide avec la montée de l’Empire assyrien, ses attaques sur la côte de Canaan et son entrée en Égypte en 662 av. J.-C. Ces mouvements de population sont à l’origine de ce que l’historiographie espagnole a appelé « période orientalisante », caractérisée par la présence d’innombrables objets archéologiques d’aspect clairement égyptien (scarabées, lotus, faucons, lis, papyrus…). Traditionnelle­ment, on a affecté à ces objets une origine « phénicienne » et on les a relié aux « Phéniciens », mais jamais avec les Égyptiens. Personne ne semble concevoir que des populations en provenance d’Égypte aient pu atteindre la Péninsule, que ce soit par bateau ou à pied (à travers l’Afrique du Nord par la route qui longe la côte), pour ensuite s’y installer.

C’est une curieuse tradition car, après tout, pourquoi, si les « Phéniciens » ou habitants de la côte de Canaan ont pu atteindre les côtes de la Péninsule fuyant la furie assyrienne, n’auraient pu faire aussi, et avec plus de raisons, des populations s’enfuyant d’Égypte, plus riches, avec plus de moyens et géographiquement plus proches ? Comment établit-on qu’un pendentif particulier appartient à une colonie « phénicienne » et pas à une colonie provenant d’Égypte, alors que la culture matérielle égyptienne et cananéenne de l’époque étaient presque impossibles à distinguer, puisqu’on avait les mêmes divinités génériques (Anat, Ashera, Astarté), les mêmes types d’ornements et qu’ils fréquentaient également les mêmes routes commerciales ?

C’est une question à laquelle il est difficile de répondre, à moins que nous n’établissions que les Égyptiens ne connaissaient pas le commerce maritime et qu’ils étaient incapables de naviguer en Méditerranée.

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À gauche, deux des nombreuses plaques votives trouvées dans la région de Canaan avec des représentations d’Ashera/Astarté. À droite, son homologue égyptienne, Anat, sur la stèle de Qadesh. Dans une main elle tient un serpent et dans l’autre des fleurs de lotus ou de papyrus. La coiffure, très singulière, est dite « hathorique » (de la déesse égyptienne Hathor) et c’est la même que celle que l’on peut voir sur le fameux « bronze Carriazo » (voir plus bas). Comme on le voit, les différences entre un type de représentation et l’autre sont minimes. Izak Cornelius, The many faces of the goddess, Saint-Paul 2004.

Si l’on admet la présence de colonies de populations en provenance d’Égypte sur la Péninsule (comme le fait Sanahuja dans son rapport intitulé « Description raisonnée du sépulcre égyptien trouvé à Tarragone en mars 1850 » [4] avant que le gouvernement de Tarragone ne jette les restes de celui-ci à mer), il est plus facile de comprendre la présence de bandes armées à la recherche d’endroits de colonies ainsi que la collection d’endroits « roma » qui s’en suivit. Cela nous permet même de répondre à la question posée par Plutarque dans ses Questions romaines à propos de la raison pour laquelle tout y était si vieux et pourquoi y était si important le culte de Diana : dea-Ana, Anat en réalité (comme dans romat, la consonne finale qui ne se prononçait pas finit par se perdre), une divinité syrio-cananéo-chaldéenne qui entra en force en Égypte rien moins que vers 1800 av. J.-C., avec les dynasties hyksôs. De 1800 av. J.-C. à 800 av. J.-C., Anat fut l’une des principales divinités d’Égypte et de Canaan (ici sous différents noms, entre autres Ashera et Astarté).

Et non seulement cela, cela nous permettrait de donner un contexte historique précis aux mythes et aux légendes qui, depuis diverses traditions sans relation apparente entre elles, nous racontent néanmoins la même histoire, celle de la diaspora des peuples d’Anat qui ont été forcés de sortir d’Égypte : Danaos et les Danaïdes dans le contexte grec ; les Tuatha de Danan et les fils de Mil d’Espagne chez les Celtes d’Irlande ; la tribu des fils de Dan, chez les Hébreux de Canaan ; et comment ces groupes de personnes s’établirent en divers endroits, donnant leur nom ou un nom aux endroits par où ils passèrent.

Dans un autre article, nous avons relié ce mouvement de population en Espagne avec l’arrivée des Hébreux sortis d’Égypte appartenant à la tribu de Dan. Celle-ci, qui était la deuxième plus grande tribu là-bas, ne comptait néanmoins que quelques milliers de guerriers quand elle arriva à Canaan. Nous avons alors spéculé que c’étaient eux qui avaient donné leur nom à la région de Doñana et qui avaient même réintroduit sur la Péninsule l’iconographie d’Anat/Astarté si typique dans les pays d’où ils provenaient et dont ce qu’on appelle le « bronze Carriazo » pourrait être un bon exemple, car il est daté précisément de cette époque (VIème-VIIème siècle av. J.-C.).

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Cela dit, la mémoire historique de ces allées et venues a été complétement effacée car elle fut systématiquement soumise à un scrupuleux « gommage de mémoire », à une damnatio memoriae, de la part des Romains. Pourquoi, vous demanderez-vous ? La réponse est à la fois simple et complexe. Pour une chose que nous avons déjà répété maintes fois : Le « phénicien » n’a jamais existé et dès lors le « punique » non plus (punici n’est rien d’autre que le mot latin équivalent au phoeniké grec). La réalité qui se cache derrière ce nom c’est l’ibère (l’ibère-hébreu si on préfère, parce qu’il s’agit d’une même réalité existant dans deux régions distantes). C’est l’ibère qui soutient, des deux côtés de la Méditerranée, le « phénicien » ou le « punique ».

Les grandes guerres puniques furent donc en réalité de grandes guerres ibères. Ce sont les Ibères qui luttèrent contre Rome sur la Péninsule et au-delà, ce sont les Ibères et les alliés des Ibères qui arrivèrent à Rome avec Hannibal et ce sont les Ibères qui épargnèrent les Romains une fois vaincus.

L’une des grandes réalisations de Rome en tant qu’Empire, l’une de ses grandes victoires, c’est de nous avoir tous convaincus, pendant des millénaires, que les « Phéniciens » avaient existé. C’est la damnatio memoriae par excellence, exercée contre l’ibère et contre tout ce que l’ibère représentait.

[1] L’absence d’influence romaine dans l’urbanisation d’Ibérie, A.T. Fear, Rome and Baetica: Urbanization in Southern Spain c.50 BC—AD 150.

[2] « Sucionensis Sinus » apparaît en tant que tel dans la description du monde d’Innocenzo Raffaele Savonarole, Universus terrarum orbis scriptorum calamo delineatus, de 1713, qui peut être l’une des sources de cette carte mystérieuse puisque « Sucionensis » semble être une erreur d’impression. L’ancien nom du golfe de Valencia était en effet Sucronensis Sinus, faisant référence à la rivière Sucro (aujourd’hui Jucar).

[3] Pour de plus amples informations sur ce point, le livre de Moustafa Gadalla, Egyptian romany, peut vous être utile. Vous pouvez également consulter Adolf Erman, Gramática de Egipcio, Madrid, 2010, p. 34 et suiv. qui contiennent des exemples et des précisions sur l’utilisation des consonnes dans l’égyptien ancien.

[4] Hernandez Sanahuja, “Descripción razonada del sepulcro Egipcio encontrado en Tarragona en marzo de 1850”. Le rapport est disponible sur www.cervantesvirtual.com en cherchant par auteur ou par titre. L’histoire de ce sarcophage est disponible sur www.sepulcro-egipcio-de-tarragona.org